Difficile de trouver une pièce musicale plus célèbre que le Bolero de Ravel à travers le monde entier. Même le succès de la Danse des Canards, étrangement, s'estompe assez vite une fois passées les frontières.
La légende dit que, quand quelque part dans le monde, le Bolero s'arrête, il redémarre ailleurs, si bien qu'il se joue sans discontinuer à travers le monde. Je ne sais pas si c'est vrai, mais cela dénote en tout cas un amour immodéré pour ce morceau de musique. Étrange destinée que ce Boléro, d'ailleurs, puisque Ravel affirmait n'avoir strictement aucune ambition pour ce morceau, sinon d'en faire un bon exercice d'orchestration, afin de tenir la gageure de répéter une mélodie toujours différemment, en crescendo constant.
Mais tout le monde ne partage pas forcément un enthousiasme débordant pour cette œuvre, et le réalisateur Patrice Leconte semble être de ceux-là. En grand humaniste, il a eu cette intuition de se pencher sur le sort méconnu des musiciens d'orchestre, et il s'est notamment interrogé sur le cas du pauvre joueur de caisse claire pendant le Boléro, sommé de répéter cent-soixante neuf fois le même motif : que peut-il bien se passer dans sa tête pendant ce temps-la...
Patrice Leconte - Le Batteur du Boléro
envoyé par RichieTenenbaum.